
TARTUFFE
Hier...
La conscience et la religion sont mises en avant par Molière, dans ce moment, comme les points principales, sinon les seules. “Sa Majesté fit jouer une comédie nommé Tartuffe que le sieur de Molière avait faite contre les hypocrites”[1].
Le 17 mai, le journal La Gazette publie l’ annonce de Louis XIV qui juge la pièce “absolument injurieuse à la religion et capable de produire de dangereux effets”[2] . Le 24, Loret, dans sa Muse historique, déclare: “Pièce, dit-on, de grand mérite,/ Et très fort au gré de la Cour”[3] et ajoute: “Maint censeur daube nuit et jour.”. Le 27 mai, une assemblée tenue par la Compagnie du Saint-Sacrement rapporte “que le Roi, bien informé par M. de Péréfixe, archevêque de Paris, des mauvais effets que pouvait produire la comédie de Tartuffe, l’ avait absolument défendue”[4]. Pour B.A., sieur de Rochemont, avocat en Parlement la composition de Tartuffe entre dans un plan machiavélique de l’ auteur de la pièce: « voyant qu’ il chocait toute la religion et que tous les gens de bien lui seraient contraires » il « a voulu rendre les dévots des ridicules ou des hypocrites; il a cru qu’ il ne pouvait défendre ses maximes qu’ en faisant la satire de ceux qui les pouvaient condamner. »[5] .
Aujourd’ hui...
Au mois de mai 2008, les élèves du cours technique du Senac, dans le Senac Santana ont joué le Tartuffe, sous la direction de Fábio Supérbi qui a adapté le texte.
C’ est l’opinion de la critique: “A peça é ambientada na França do século XVII, mas o tema utilizado por Molière (falsos religiosos que aproveitam-se da fé alheia em benefício próprio) nunca pareceu tão atual.”
[1] Les Plaisirs de l’ Ile enchantée [...] , Paris, Robert Ballard, 1664, p.231. dans Lectures de Molière, p.33.
[2] Cité par G. MONGREDIEN, Recueil, t. I, p. 216. dans Lectures de Molière, p. 33.
[3] Cité ibid., t. I, p. 217. Ibid.
[4] René VOYER D’ ARGENSON, Annales de la Compagnie du Saint-Sacrement, éditées par le R.P. Dom H. Beauchet, Marseille, Saint-Léon, 1900, p. 232. Ibid.
[5] Observations sur une comédie de Molière intitulée le Festin de Pierre, par B.A.Sr.D.R.avocat en Parlement, Paris, N. Pépingué, 1665. p. 1201. dans Lectures de Molière. p. 35.
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